Questions et réponses avec l’actrice canadienne d’origine égyptienne Christine Solomon, qui souffre de rosacée.
*Christine est ambassadrice de la campagne de sensibilisation à la rosacée de la Société canadienne de l’acné et de la rosacée.
Quand avez-vous reçu un diagnostic de rosacée et quelles étaient vos pensées à ce moment-là ?
«En grandissant, jusqu’à l’adolescence, j’ai commencé à remarquer de petites éruptions cutanées sur mes joues. Bien sûr, cela se produisait juste au moment où les hormones entrent en jeu, alors j’ai pensé que c’était de l’acné. J’ai acheté des produits contre l’acné dans le commerce, et cela s’est avéré être une grosse erreur ! Mes joues sont devenues enflammées à cause des ingrédients contenus dans ces produits et mon état s’est aggravé. C’est alors que j’ai consulté pour la première fois un dermatologue et il m’a diagnostiqué une rosacée à l’âge de 14 ans.
« À cet âge-là, entendre que c’était une maladie incurable m’a brisé le cœur. Comment est-ce possible ? Qu’ai-je fait ou mangé pour obtenir ça ? J’avais l’impression que c’était de ma faute si j’avais appliqué des produits aléatoires sur ma peau pour tenter d’auto-guérir ce que je pensais être de l’acné, mais en commençant mes recherches sur la rosacée, j’ai découvert qu’on pouvait la contrôler grâce à un régime alimentaire et à une bonne routine d’hygiène.
Comment faites-vous face à la rosacée et avez-vous des conseils à donner aux autres personnes atteintes de cette maladie ?
«J’essaie de le contrôler autant que possible grâce à des habitudes simples, comme éviter de toucher mon visage tout au long de la journée pour minimiser l’accumulation de bactéries et dormir sur une taie d’oreiller en satin. Je me lave le visage avec un nettoyant doux deux fois par jour et je ne dors jamais maquillée.
« En fait, j’ai appris à éviter de me maquiller lourdement en dehors du travail. Je porte rarement du fond de teint car il obstrue les pores. Si je dois en appliquer un pour une couverture, un fond de teint à base d’eau semble faire l’affaire pour moi.
«Le stress peut être un déclencheur majeur, alors j’ai commencé à méditer, à aller à la salle de sport et à marcher pour prendre du temps pour moi et respirer.
« Mais avant tout, je crois que la rosacée est déclenchée par une inflammation à l’intérieur du corps, donc ses effets peuvent généralement être minimisés en prêtant une attention particulière à ce que vous mettez dans votre corps. Je reste à l’écart de la malbouffe/de la restauration rapide ou de tout type d’aliment inflammatoire.
« Je trouve qu’une alimentation équilibrée et biologique a aidé à soulager ma rosacée, mais je sais qu’il existe de nombreux aliments naturels ou biologiques qui peuvent encore déclencher une inflammation, c’est donc un processus d’essais et d’erreurs. Je ne suis pas un grand fan des régimes ou des modes, mais limiter certains aliments, comme le gluten, le blé, l’avoine, la viande et les produits laitiers, a fonctionné pour moi.
« Notre corps nous parle tout le temps et je pense que vous devez écouter et éliminer ce qui ne fonctionne pas pour vous. Tout le monde a des déclencheurs différents, même si certains sont plus courants que d’autres. Même si j’ai tendance à choisir des ingrédients biologiques, je me souviens toujours que l’herbe à puce est aussi naturelle, mais je ne l’appliquerais toujours pas sur ma peau !
« Et bien sûr, l’hydratation est extrêmement importante. Je bois tout le temps de l’eau et des tisanes apaisantes, et j’aime particulièrement l’eau de chaux.
« Je prends cette maladie très au sérieux et je fais de mon mieux pour minimiser ses effets, car si des vaisseaux sanguins deviennent visibles sur les joues et le nez, je sais que cela peut être permanent. La rosacée ne disparaît pas d’elle-même et si elle n’est pas traitée, elle peut s’aggraver avec le temps. À long terme, des lésions cutanées et oculaires permanentes peuvent survenir. Ce n’est pas quelque chose que l’on dissimule sans chercher à le guérir.
Other articles: