On ignore les causes de la rosacée. Toutefois, des recherches sont en cours et les voies suivantes seraient en cause :
Le système immunitaire défend l’organisme contre les infections au moyen de différents médiateurs de l’inflammation, des molécules qui sont libérées par les cellules du système immunitaire quand l’organisme subit une « attaque ».
Les chercheurs pensent que l’un de ces médiateurs, la cathélicidine, qui fait partie du système immunitaire inné – la première ligne de défense – jouerait un rôle dans la rosacée.
Le système immunitaire inné répond immédiatement aux « attaques » en déclenchant les réactions inflammatoires suivantes au niveau de la peau :
Ø dilatation (élargissement) des vaisseaux sanguins causant des rougeurs visibles,
Ø chaleur,
Ø enflure,
Ø douleur.
Chez les personnes atteintes de rosacée, cette réponse inflammatoire se produit encore et encore, ce qui entraîne avec le temps une dilatation (un élargissement) permanente des vaisseaux sanguins et une irritation qui donnent à la peau une apparence rougeaude et, dans certains cas, provoque l’apparition de boutons, de plaques sèches et rugueuses et d’autres signes de rosacée.
La couche superficielle de la peau constitue une barrière naturelle qui repousse les bactéries et les impuretés et retient l’humidité.
Les personnes atteintes de rosacée ont souvent la peau très sensible, ce qui amène les chercheurs à suggérer que la fonction de barrière de la peau serait altérée.
Une étude récente a montré que la peau du visage des personnes atteintes de rosacée est plus sujette aux irritations et à la sécheresse que celle des personnes qui n’en sont pas atteintes.
Une barrière cutanée affaiblie est un facteur susceptible de causer la rosacée puisque cet affaiblissement contribue à la réponse inflammatoire et est lié à la réaction du système immunitaire inné mentionnée ci-dessus.
Pour stimuler les fonctions protectrices de la barrière cutanée et aider à diminuer les effets de la rosacée, veuillez lire nos conseils dans la rubrique intitulée Les soins de la peau.
Jusqu’à 30 % des personnes atteintes de rosacée ont des antécédents familiaux de cette affection, ce qui porte les chercheurs à croire que des gènes encore non identifiés seraient en cause et que, dans certains cas, il s’agirait d’un trouble héréditaire.
De plus, certaines populations des pays d’Europe du Nord, comme l’Estonie, ont un taux de rosacée beaucoup plus élevé (22 %) que celui des populations d’autres régions de l’Europe, comme l’Allemagne, où ce taux est de 2,2 %.
Les investigateurs poursuivent leurs recherches dans différents domaines comme le système vasculaire du visage pour trouver une explication aux bouffées de chaleur associées à la rosacée.
Le système nerveux constitue un autre domaine de recherche. La peau des personnes atteintes de rosacée présente un seuil de la douleur provoquée par la chaleur significativement inférieur à celui des personnes ayant une peau normale.
On pensait que des acariens Demodex microscopiques présents dans la peau humaine étaient la cause de la rosacée chez certaines personnes atteintes de cette affection, car la prévalence de ces acariens est plus élevée que la normale chez ces personnes, qui pourraient présenter une réponse immunitaire plus forte à ces acariens ou même réagir aux bactéries que contient le tube digestif de ces acariens.
Toutefois, on pense maintenant que la présence d’un grand nombre d’acariens aggraverait la rosacée plutôt que d’en être la cause.
