Actualisation de la « liste de vérification clinique » pour mieux diagnostiquer, traiter la rosacée

Actualisation de la « liste de vérification clinique » pour mieux diagnostiquer et traiter la rosacée

Des chercheurs de premier plan dans le domaine de la rosacée provenant de partout dans le monde, dont un Canadien, ont modifié la « liste de vérification clinique » dont les médecins se servent pour diagnostiquer et traiter cette affection en se fondant sur les nouvelles connaissances à son sujet.

La rosacée est une affection cutanée courante qui touche trois millions de Canadiens. Les spécialistes soupçonnent que la rosacée est sous-diagnostiquée et que de nombreuses personnes ignorent qu’elles en sont atteintes (1).

En 2002, la rosacée était classée en quatre sous-types : bouffées de chaleur et rougeurs au visage, rougeurs au visage avec boutons, épaississement de la peau du visage et inflammation des yeux.

Selon le Dr Jean-François Tremblay, dermatologue de Montréal et porte-parole de la Société canadienne de l’acné et de la rosacée (www.RosaceaHelp.ca/fr), « l’un des problèmes posés par l’ancien système était le fait que les personnes atteintes présentent souvent deux et même trois sous-types de rosacée à la fois ».

« En outre, on ne tenait pas suffisamment compte de certaines des caractéristiques les plus importantes de la rosacée, comme les rougeurs fixes au milieu du visage, et on disposait de peu d’informations nous permettant de juger de la gravité de l’affection. Comme nous savons que même une rosacée légère peut avoir des répercussions négatives sur la vie personnelle, familiale et professionnelle, nous devons être capables d’estimer la gravité de l’affection de façon globale », soutient le Dr Tremblay.

Au cours des 15 dernières années, les chercheurs ont découvert que la rosacée est causée par une combinaison de facteurs et de réactions dans l’organisme et que, par conséquent, elle se manifeste de différentes façons.

« Le guide actualisé(2), qui repose sur les phénotypes, c’est‑à‑dire les caractéristiques individuelles observables qui sont probablement le résultat d’influences génétiques ou environnementales, oriente de manière plus claire et plus utile le diagnostic et le traitement », ajoute le Dr Tremblay.

En vertu de la classification révisée, le fait de présenter un seul de ces deux signes caractéristiques de la rosacée suffit à poser un diagnostic (voir le tableau) :

  • des rougeurs persistantes aux joues, au nez, au menton ou au front OU
  • un épaississement de la peau du nez, des oreilles ou du menton.

En l’absence des deux caractéristiques ci-dessus, le médecin peut quand même diagnostiquer une rosacée si au moins deux des caractéristiques principales qui suivent sont présentes (voir le tableau) :

  • des papules et des pustules (des boutons),
  • des bouffées de chaleur (rougeurs passagères accompagnées d’une sensation de chaleur ou de brûlure),
  • de petits vaisseaux sanguins dilatés,
  • des problèmes touchant les yeux et les paupières.

Le guide énumère également les signes secondaires qui peuvent appuyer un diagnostic de rosacée : peau qui brûle ou qui pique, rougeurs au visage qui apparaissent et disparaissent, peau rugueuse et très sèche, problèmes touchant les yeux et les paupières (voir le tableau).

« Le guide actualisé vise à fournir des renseignements précis et adaptés pour le diagnostic et le traitement de la rosacée fondés sur ce que nous avons appris au sujet de cette affection courante depuis sa première classification, ce qui permettra d’obtenir de meilleurs résultats thérapeutiques pour les personnes touchées », affirme le Dr Tremblay.

Mois de la sensibilisation à la rosacée

(1) Société canadienne de l’acné et de la rosacée, Survey : Most Canadians cannot identify common signs of rosacea https://www.rosaceahelp.ca/news-releases/rosacea-awareness-month-news-release-survey-canadians-cannot-identify-rosacea/

(2) Standard classification and pathophysiology of rosacea: The 2017 update by the National Rosacea Society Expert Committee. Gallo RL, Granstein RD, Kang S, Mannis M, Steinhoff M, Tan J, Thiboutot D. J Am Acad Dermatol. Janv. 2018;78(1):148-155. doi: 10.1016/j.jaad.2017.08.037

Pour de plus amples renseignements ou pour organiser une entrevue, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :

Sue Sherlock, sherlockcom@telus.net

Dermatologues porte-parole de la Société canadienne de l’acné et de la rosacée disponibles pour émettre des commentaires :

Dr Jean-François Tremblay, Montréal; Dr Ari Demirjian, Montréal

Documentation à l’intention des médias :

  • Images
    • Rougeurs persistantes aux joues
    • Épaississement de la peau du nez
  • Fiche de renseignements et de statistiques de 2019 sur la rosacée

* Avril 2019 est désigné Mois de la sensibilisation à la rosacée partout en Amérique du Nord pour sensibiliser le public à cette affection cutanée courante.